Sur le chemin de parc de la Chézine à Nantes, une petite demoiselle de trois ans se promenait avec ses grands-parents et sa petite soeur d’un an. Voyant que sa grand-mère et sa petite soeur prenaient de l' avance, elle demanda à son grand-père d’arrêter la poussette pour descendre et courir vers elles.
Une fois détachée, la petite demoiselle se lança à toute vitesse
sur le chemin. Quand soudain, la voix du grand-père prononça une phrase
en espagnol qui fit revenir la petite à la poussette. « Tu as
oublié tes pieds dans la poussette » disait gentiment l’adulte.
Elle regarda son grand -père avec complicité, est revint en
arrière en faisant semblant de prendre quelque chose dans la
poussette qu’elle accrocha à ses pieds. Puis elle recommença sa
course.
Elle avait parcouru cinq mètres quand le grand-père lui cria à
nouveau quelque chose qui la fit revenir à la poussette en
rigolant. « Tu as oublié tes cheveux » ! lui dit cette
fois-ci, l’homme. Elle fit semblant de ramasser quelque chose dans
la poussette pour la poser sur sa tête et ensuite elle repartit.
Trois mètres plus loin, encore la voix du grand-père résonna dans
l’air pour lui dire qu’elle avait oublié ses mains dans la poussette. La
petite demoiselle en riant, revint vers la poussette et dans son
regard elle semblait dire : merci de remplir mon imaginaire de
belles choses, je suis prête à continuer ton jeu.
La petite fille a dû faire une dizaine d’allers-retours pour « se
remettre » les épaules, les genoux, les yeux, le dos, le cou, les oreilles
et tant d’autres membres de son corps. Dans son monde à elle tout était
passionnant et magique. Un corps qui peut courir en oubliant la
tête ? quelle drôle d’idée ? Ce n’est pas possible... mais la magie
de la situation rend l’enfant heureux de vivre l’instant présent. La
nourriture spirituelle d’un enfant se fait avec un peu d’imagination, beaucoup
d’humour , de la complicité et un langage à sa portée.
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